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Revue sur WEB 2.0Objet de cette page Le brouhaha règne sur le sujet : c'est très chaud en ce moment, c'est "hype", on en parle dans tous les canards économiques tandis que les capitalisations boursières explosent (cf Yahoo, Google, eBay et Amazon). Cependant personne n'y voit clair. Nous avons donc effectué brièvement une revue des articles sur Internet. Les articles qui nous semblaient les plus clairs et les plus indépendants, que nous avons utilisés (en date du 15.11.06) :
Extraits des sitesQu’est-ce que le web 2.0 ?Web 2.0. Voila le terme à la mode, la promesse d’un nouveau web, d’une révolution comme d’une nouvelle version de l’internet. Phénomène réel reposant sur un changement technologique et une rupture d’échelle liée la croissance du nombre d’utilisateurs ou récupération marketing de technologies anciennes rafraichies par un nouvel engouement public, comme le regrettent François Briatte, François Hodierne ou Olivier Meunier ? Le web 2.0 préfigure-t-il seulement une bulle 2.0 ?Difficile de comprendre également quel est ce web 2.0 dont tout le monde parle, tant les définitions semblent s’opposer. Comme le souligne l’animateur d’Homo-Numéricus : “On voit bien qu’il s’agit d’un même phénomène, mais aux multiples dimensions. Certains insistent sur la dimension technique, d’autre sur les pratiques éditoriales, d’autre encore sur la dimension sociologique. D’un côté, il est vu comme le basculement des techniques vers des services, de l’autre il représente un nouveau réseau d’interaction sociale. Dans les deux cas pourtant, il replace l’utilisateur et ses relations avec les autres, plutôt qu’avec des contenus ou des machines, au centre de l’internet. Le web 2.0 est résolument relationnel. Selon l’éditeur Tim O’reilly (qui a été à l'origine de l'invention de ce terme) : à son origine, le terme “web 2.0? capturait le sentiment commun selon lequel il se passait quelque chose de qualitativement différent sur le web d’aujourd’hui. Pour lui, la clef du succès dans cette nouvelle étape de l’évolution du web réside dans l’intelligence collective. “Le web 2.0 repose sur un ensemble de modèles de conception : des systèmes architecturaux plus intelligents qui permettent aux gens de les utiliser, des modèles d’affaires légers qui rendent possible la syndication et la coopération des données et des services… Le web 2.0 c’est le moment où les gens réalisent que ce n’est pas le logiciel qui fait le web, mais les services !” Vu par les techniciens de l’internet, le “nouveau” web a pour objectif de rendre les sites web compréhensibles par des machines via un ensemble de technologies (pour résumer, celles du “web sémantique”) qui permettent d’agréger ou de partager des services et des contenus, de refondre les interfaces, etc. Vu par les designers, le web 2.0 parle de l’amélioration de l’expérience utilisateur. Le web 2.0 combine, d’un côté, une amélioration des interfaces utilisateurs et de l’autre, des architectures plus flexibles, des protocoles de communication plus ouverts (web services), une interopérabilité plus poussée… Le web 2.0 repose sur une multitude de petites améliorations technologiques (la révolution AJAX, comme disait récemment encore Wired), ergonomiques (interfaces riches), sémantiques (micro-formats)… qui donnent des résultats d’une grande souplesse d’utilisation comme NetVibes par exemple, un agrégateur en ligne utilisant ces techniques. Expression individuelle, réseaux sociaux et principe de réputationLe phénomène des blogs - 70 millions dans le monde et plus de 3 millions en France - nous montre à quel point les internautes ont soif de prise de parole et de reconnaissance.Les sites d'opinions ont ainsi fondé leur modèle économique sur la capacité des visiteurs à se transformer en contributeurs. De même, les wikis connaissent également une forte croissance. Wikipedia WikiNews, WikiBooks, WikiTravel, YelloWikis. Les récentes évolutions technologiques et ergonomiques des outils mis à la disposition des utilisateurs ont permis une adoption beaucoup plus large et surtout une circulation de l'information beaucoup plus fluide à l'aide des mécanisme de syndication et du RSS.Les réseaux sociaux sont le pivot du Web 2.0. LinkedIn, Viaduc, 6nergies, OpenBC...Fiche d'identité en ligne => trouver des contacts et construire un réseau de relations. Spams et phishing => les réseaux sociaux = protection efficace contre les tentatives d'intrusion. Avenir proche où il faudra faire partie d'un cercle de connaissances pour pouvoir solliciter et être sollicité (e-mail, messagerie instantanée, SMS et même sites Web à visiter). Surf social (ne visiter que les sites Web et sources d'informations que les membres de votre réseau cautionnent) => Rollyo, Yahoo! My Web 2.0. RH et principe de cooptation : Jobster, Cooptin. Les folksonomies en sont un bon exemple : del.icio.us ou FlickR. Derrière ce terme barbare se cache un système de classification basé sur des mots-clés collectifs (ou tags). Ce sont les utilisateurs qui organisent leur contenu (photos, liste de liens, musique...) en appliquant à chacun des éléments un ou plusieurs tags. Ces tags sont ensuite mis en commun et les plus pertinents ressortent statistiquement du lot. Il s'agit en quelque sorte d'une forme de classement empirique qui repose sur l'appréciation de chacun. La prochaine étape pour tous ces services collaboratifs sera la gestion de la réputation en ligne. Ainsi, la recommandation d'un article, d'un produit, d'un site Web, d'un candidat ou même d'un programme TV aura d'autant plus d'impact que la personne qui en est à l'origine a un fort indice de confiance. Ce principe est déjà appliqué par les sites de CtoC (eBay, 2XMoinsCher...) et devrait bientôt se généraliser à d'autres domaines. Mais le vrai défi consistera en une gestion unifiée de la réputation par un organisme tiers indépendant. Les différents services en ligne viendraient ensuite solliciter cet organisme pour authentifier la réputation d'une personne. ASP et web servicesL'avènement de XML et des API donnent un second souffle aux Web services. Le principe d'encapsulation est maintenant devenu réalité : un service qui en utilise un autre en toute transparence pour l'utilisateur final. Google Maps => HousingMaps.com, ChicagoCrime.org et même jeu de Risk (Google Maps Risk).Les portails personnels sont également une application particulièrement pertinente des API. Ainsi, des sites comme Google Personalized Home, Netvibes ou encore Windows Live de Microsoft peuvent intégrer les services des autres. Microsoft a bien senti le renversement de situation en cours avec son ambitieux programme Office Live : l'avenir n'est plus aux applications autonomes installées sur le poste des utilisateurs mais plutôt aux applications en ligne qui seront facturées à la demande. Le principe d'ASP existe depuis longtemps mais les services en ligne lancés en 2005 sont très impressionnants : " Suite bureautique : ThinkFree, gOFFICE ; " Traitement de texte : Writely, Rallypoint ; " Tableur : Num Sum, Jotspot Tracker ; " Création de diagrammes : Gliffy ; " Client email : Zimbra, Laszlo Mail ; " Gestion de calendrier : CalendarHub, Kiko ; " Gestion de projet : BaseCamp, CentralDesktop. Ca pose la question de la performance et de la confidentialité, et du libre !! Le e-commerce collaboratifLe site de vente de T-shirts LaFraise.com a été un pionnier du e-commerce collaboratif : les visiteurs publient des visuels qui sont notés par les internautes et si les créations atteignent un score suffisant, des T-shirts sont imprimés et vendus. Dans cette belle histoire, tout le monde est gagnant : l'auteur du visuel est rémunéré pour son travail, les internautes choisissent eux-mêmes les T-shirts qui leur plaisent et le patron n'imprime que les T-shirts qu'il est sûr de vendre. Le concept d'auto-marketing existe depuis longtemps, mais l'Internet y a apporté la touche de réactivité et la masse critique d'acheteurs potentiels pour rendre ce concept viable.Amazon, déjà connu pour les commentaires de ces produits, pour son mécanisme de filtrage collaboratif ("Les internautes ayant acheté... ont également acheté...") et pour ses listes thématiques (Listmania) cherche à renforcer sa politique de sollicitation des internautes en leur permettant de publier leurs propres photos ou manuels d'utilisation, de compléter la description d'un produit à l'aide du ProductWiki, ou encore d'ouvrir des débats avec les Customer Discussions. Yahoo! Shopping vient de lancer sa boutique collaborative : la Shoposphere. Les utilisateurs de cette communauté d'achat sont invités à créer des listes de souhaits qui peuvent être commentées et notées par les visiteurs, y placer des produits qui seront classés selon un système de tags. Le service propose également un flux RSS pour suivre les nouveautés de ces listes de même qu'une API pour les encapsuler dans un autre site. Une ère nouvelle où les utilisateurs sont contributeurs et bénéficiairesCette communauté d'achat repose sur le principe du commissionnement : les contributeurs sont rémunérés en fonction des ventes en ligne réalisées à partir de leur liste de produits. Deux nouveaux acteurs se sont également positionnés sur ce créneau : Zlio qui permet de créer des listes d'achat sous forme de blogs et Squidoo qui propose une approche davantage fondée sur les centres d'intérêt que sur la seule activité marchande.La promesse du Web 2.0 est donc d'ouvrir une ère nouvelle où les utilisateurs sont à la fois les contributeurs et les bénéficiaires. Nous quittons donc l'ère de l'interaction bidirectionnelle (site Web <-> utilisateur) pour entrer dans celle de la collaboration et de l'intelligence collective. GlocalisationDannah Boyd, sociologue et chercheuse chez Yahoo!, s’intéresse moins à la distinction machines/humains qu’à la “glocalisation” : la glocalisation c’est quand un produit global est également adapté aux particularités locales, quand il restitue à la globalisation sa dimension sociale. En mettant en avant, par exemple, les Folksonomies qui permettent d’ajouter des mots clefs à des contenus, ou le rôle du remix, elle s’intéresse aux “nouvelles structures de réseau qui émergent des structures globales et locales”. Le web 2.0 donne aux gens la possibilité de trouver, organiser, partager et créer de l’information d’une manière à la fois personnelle et globalement accessible.Page modifiée dernièrement le Dimanche 26 Novembre, 2006 [13:48:43 UTC] Le contenu de cette page est licencié sous les termes Creative Commons. |
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