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Empreinte Ecologique

Evaluer la demande humaine sur la Nature
 
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Les activités économiques humaines sont incluses dans la biosphère et dépendent entièrement de ses services écologiques. En consommant les produits et services naturels et en rejetant des déchets dans l'environnement, les humains exercent une pression sur la nature. Celle-ci ne peut cependant répondre à cette demande que tant qu'elle reste dans les limites des capacités de régénération des écosystèmes.

L’empreinte écologique a été créée au début des années 1990 par MM. Mathis Wackernagel et William Rees, deux chercheurs de l'Université British Columbia, à Vancouver (Canada).

L’empreinte écologique d’une population est la surface de terres et de mers biologiquement productives requises pour produire les ressources que cette population consomme et pour assimiler les déchets qu’elle génère, étant donné les technologies du moment.

Les comptes d’empreinte écologique évaluent dans quelle mesure l’économie humaine respecte les capacités de régénération de la planète, et par qui cette capacité est utilisée.

Voir aussi : Aperçu sur la méthodologie de calcul de l’empreinte écologique?

Un dépassement écologique global...


La demande moyenne mondiale est actuellement de 2,2 hectares globaux par personne. En comparaison, il n'y a que 1,8 hectares globaux de surfaces de terres et de mers biologiquement productives disponibles par personne.




L’empreinte écologique montre donc que l’humanité consomme des ressources et émet largement plus de déchets que ce que la planète ne peut supporter : notre empreinte globale dépasse actuellement d’au moins 20% la capacité de porter de la planète. Il faut donc maintenant un an et un peu plus de deux mois pour régénérer les ressources consommées par l’humanité en un an. Autrement dit, nous utilisons actuellement 1,2 planètes, alors qu’il n’en existe qu’une de disponible...

Ces résultats impliquent que l’économie humaine est en dépassement écologique : nous consommons davantage de ressources naturelles que la planète ne peut en régénérer. Il est facile en effet d’excéder les limites : nous pouvons utiliser l’eau plus rapidement qu’elle ne se recharge dans le sol, nous pouvons couper les forêts plus rapidement qu’elles ne se régénèrent, nous pouvons injecter du CO2 dans l’atmosphère plus rapidement qu’elle ne peut le stocker. Le stock de capital naturel de la planète est en voie d’épuisement, érodant l’offre future en ressources naturelles, au risque d’un véritable effondrement environnemental.

Des responsabilités contrastées


Les empreintes écologiques et les biocapacités nationales sont mises à jour chaque année. En 1961, l’empreinte de l’humanité ne représentait 'que' la moitié de la biocapacité mondiale. Aujourd’hui, si tout le monde adoptait le mode de vie d’un Européen moyen, il faudrait disposer de 3 planètes, et de 5 pour le mode de vie d’un américain.

Les résultats des derniers calculs d'empreinte écologique montrent en effet que l’Australien moyen nécessite plus de 7,7 hectares globaux (gha) pour assurer sa consommation. L’Italien moyen a pour sa part une empreinte moitié moindre (3,8 gha), tandis que le Mexicain moyen occupe 2,5 gha et l’Indien moyen 0,8 gha.

Il y a donc actuellement un déficit écologique de 3 hectares globaux par personne dans les 20% de pays riches, contre 0,4 hectare global pour les autres pays. Tout le déficit est donc concentré dans les pays riches.




Les tendances ne poussent pas à l'optimisme. Ainsi, dans les dix ans après la Conférence de Rio, l’empreinte écologique par personne a augmenté de 8% dans les pays riches. Les populations à empreintes élevées ont donc des empreintes chaque année plus élevées. Dans le même temps, les 2,2 milliards de personnes les plus pauvres ont vu leur empreinte réduire de 11%.

La biocapacité mondiale a diminué de 12% sur la même période…



Plus d’informations sur la méthodologie derrière ces comptes d’empreinte écologique et des exemples sur la façon d’utiliser ceux-ci pour avancer vers la durabilité, peuvent être trouvés sur le site du Global Footprint network ou sur le wiki dédié à cet effet : http://ee.angenius.org

Voir aussi la page sur le Global Footprint Network GFN



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Page modifiée dernièrement le Mercredi 05 Mars, 2008 [11:16:15 UTC]

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