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La revolution du WEB 2.0Que penser du WEB 2.0 ?Courrier International du 31/8/06 : la révolution WEB 2.0 "Il se nomment MySpace, Flickr, YouTube ou Wikipedia. Symboles de l'Internet participatif, ces sites s'imposent comme les modèles de l'Internet de demain. Leur mode de développement et les outils informatiques qu'ils utilisent attirent aussi les géants du Net comme Google ou Yahoo! qui multiplient les rachats. Un succès qui s'explique notamment par le besoin des internautes de partager les connaissances et de créer de nouveaux réseau de communication" Le Monde 21/10/06 : le WEB 2.0 et la révolution communautaire "Nous vivons une période charnière. Grâce à l'arrivée de ce qu'on appelle le Web 2.0 ou Web participatif, n'importe quel citoyen peut être actif et visible partout dans le monde. Les sites se créent à une vitesse insensée. Ils permettent aux internautes d'écrire des articles sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia... Certains sites rassemblent déjà des communautés de plus de 20, 30, 50 millions de personnes. Nous assistons à un phénomène de rupture : tout le monde peut aujourd'hui avoir son blog. L'internaute est à la source du système. Il l'alimente, le modifie sans cesse. Grâce à la technologie du Web participatif, l'innovation vient du bas de la pyramide, c'est-à-dire des simples gens. Sociologiquement, ce que nous observons n'est déjà plus un épiphénomène mais une tendance lourde" Voir article Web 2.0 la révolution communautaire_Le Monde 21 oct 06.pdf Point de vue au 24.11.06 Il y a une énorme ambiguité sur le WEB 2.0 : nouvelle technologie révolutionnant le WEB, montée des services "gratuits" en ligne, engouement pour des approches collaboratives et participatives, phénomène social, bulle spéculative...? Un peu tout à la fois. A Angenius, nous observons une dérive inquiétante sur ce thème, qui présente pourtant un potentiel fantastique pour donner aux humains la possibilité d'accéder à la connaissance, de s'approprier Internet pour soi et pour ses communautés d'intérêt, et de se rapprocher d'un modèle d'intelligence collective où toutes les informations peuvent être facilement contribuées et partagées entre utilisateurs. Le problèm est le suivant : au-dela de l'aspect "gratuit" des services offerts par des sites marchands (mySpace, YouTube, Flickr, writely...), comment s'assurer de l'indépendance de l'utilisateur, quid si le site qui héberge votre bloque depuis des années vous demande soudainement de payer pour continuer ? Ensuite et surtout, que font et vont faire ces sites de vos données personnelles ? Saviez vous que Google conserve tout ce que vous avez demandé sur son site depuis l'origine ? Devant l'énormité des enjeux commerciaux, un risque fort de privatisation à des fins marchandes existe, on en voit déjà les premiers signes. Plus fort, c'est le risque porté à la liberté individuelle. Quand on sait le prix que payent les entreprises pour avoir accès à des fichier qualifiés de ce que les utilisateurs recherchent... Voir Revue sur WEB 2.0 Un nouvel enjeu : libre, responsable et durable ?Le succès des outils collaboratifs, des WIKI n'est plus contestable. Il se crée actuellement un blog par seconde dans le monde.Par contre, ces articles illustrent le risque de dérive vers la marchandisation, la gadgétisation : "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme", écrivait déjà Rabelais il ya quatre siècles et demi. Qu'est-ce qui différencie ces folies utilitariste et consommatrices (voir par exemple mySpace, qui est le 2° site le plus visité dans le monde après Yahoo !) de l'action des activistes engagés qui mènent un vrai travail de fond, pour le Libre et une société plus équitable, plus durable ? Seulement l'objet et l'éthique. C'est ici que le "Libre et Durable" devient plus qu'une possibilité, il devient une nécessité. Sinon, le collaboratif risque de se faire piéger dans le miroir aux alouettes et les modèles propriétaires marchands que proposent les géants de l'Internet : après la ruée vers l'or des outils collaboratifs, les rachats de sites et de développeurs de 20-30 ans à des prix colossaux... un autre type de monopoles et de fortunes colossales pourraient bien voir le jour, sauf que l'univers, au lieu de tourner autour de Bill Gates, pourrait devenir celui des Google, Yahoo! ou autres eBay. Le Libre deviendrait ainsi le compagnon de fortune, ou d'infortune, du durable ? Quelles actions à Angenius ?D'abord renforcer le noyau d'acteurs engagés dans le Libre et dans le Durable, et établir des passerelles entre ces deux mondes : la solution c'est d'associer ces deux univers (clin d'oeil = Briand + Caron), pas de travailler avec seulement l'un ou l'autre. Idem pour OPL, les chercheurs du Durable (Nord Pas de Calais, Universités...), il faut les faire rentrer dans le Libre et ses enjeux ; Université du Littoral de la Côte d'Opale, Lille 1 & 2, les Marsouins de Brest, l'INRIA, CLISS 21...Ensuite, publier pour vulgariser et faire connaître ces solutions, afin que les gens s'approprient les expériences des pilotes selon une logique de processus apprenant ("do it, fix it"). Le WEB 2.0 est une opportunité fantastique, parce qu'elle est à la mode et génère du "buzz"... mais il faut lui donner du sens. Il se cache derrière des enjeux éthiques dix mille fois plus importants que l'évolution technologique pour elle même : l'accès équitable à la connaissance, pour tous, sans restriction. Il s'agit donc de changer de paradigme : "free speech, not free beer". Donner accès à tous, aujourd'hui, au moindre coût, à Internet et former les usagers pour qu'ils deviennent responsables et engagés dans le développement de leur propre connaissance. C'est le défi que nous pouvons relever à Angenius pour les prochaines années. Voir l'expérience de Brest depuis 1997 en la matière : le temps est long, mais le changement profondément ancré dans le tissu associatif et civil. Page modifiée dernièrement le Dimanche 26 Novembre, 2006 [15:16:36 UTC] Le contenu de cette page est licencié sous les termes Creative Commons. |